1. Kurtis Blow – Christmas Rappin’ (1979)
Au début, le rap, c’est un peu la fête du slip. Un DJ, des danseurs, des chanteurs, ambiance Plus grand cabaret du monde. Puis ça commence à faire du pognon donc ça s’organise. Comme Kurtis Blow, l’un des pionniers, qui sort en 1979 un tube de Noël. Promis, d’ici Noël on sera dehors.
2. Public Enemy – Louder Than A Bomb (1988)
Le rap devient rapidement un média d’expression pour les minorités reléguées dans des ghettos où survit encore un esprit de far west. À New York, le groupe Public Enemy est une figure de la contestation avec un rap acéré et engagé qui dénonce le White Power. Toi t’es juste peinard sur ton canap en ce moment, y a pire tu vois.
3. Wu-Tang Clan – Wu-Tang: 7th Chamber, Pt. 2 (1993)
Toujours à NYC, en 1993, les dix membres du groupe Wu-Tang Clan retournent le monde du rap avec leur premier album Enter The Wu-Tang (36 Chambers), aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs albums de rap de tous les temps.
4. Snoop Dogg – Doggy Dogg World (Feat. The Dogg Pound & The Dramatics) (1993)
En Californie, un courant gangsta rap a émergé, aux accents teintés de soleil. Le ghetto ok, mais avec des palmiers. N.W.A. a déjà bien retourné le game avec son brûlot Straight Outta Compton quand Dr. Dre commence à bosser avec le jeune Snoop Dogg sur des prods plus sensuelles qui donnent envie d’être confiné à deux.
5. Nas – Affirmative Action (Feat. Foxy Brown, AZ & Cormega) (1996)
Dans les années 90, en plein âge d’or du rap, Nas, le fils de jazzman, le gamin du Queens, l’une des meilleures plumes de l’époque, balance en deux ans deux albums cultes, Illmatic puis It Was Written, et bétonne sa légende. T’as le temps de te refaire les deux.
6. Lauryn Hill – Lost Ones (1998)
Dans un milieu du rap pas hyper inclusif quand même, l’ancienne chanteuse des Fugees Lauryn Hill sort son unique album solo The Miseducation of Lauryn Hill en 1998. Un classique instantané, au top des charts dans le monde entier. Profite du tête à tête.
7. Kendrick Lamar – i (2015)
On est en 2015 et les gens à la peau noire se font toujours tirer dessus par la maréchaussée américaine dès qu’ils sortent de chez eux, attestation ou pas. Kendrick sort l’album politisé To Pimp A Butterfly en pleine Amérique d’Obama et étale une fois de plus les griefs de la populations noire aux États-Unis. Il en devient même un symbole, sponsorisé par Reebok.
8. Travis Scott – Skeletons (Feat. Tame Impala, Pharrell Williams & The Weeknd) (2018)
Le nouveau petit prince du rap, le Texan Travis Scott, a rejoint le courant trap initié à Atlanta et qui domine les charts aujourd’hui. Les rappeurs ont des tatouages sur la face, les dents qui brillent, des mèches rouges ou vertes et ils chantent comme des robots. C’est toujours un peu la fête du slip, quand même.